Amnesia
2019
Overview
Overview
How to Represent the Unspeakable, the Unnamable?
This series of digital images grapples with the challenge of representing the indescribable and the unimaginable. These images are generated from the descriptions provided by Sabine, a survivor of the terrorist attack at the Maalbeek metro station in Brussels on March 22, 2016. Suffering from amnesia since that tragic day, Sabine attempts to piece together the fragmented remnants of her wounded memory.
In 2017, we retraced the path of the station together, hoping that returning to the scene would trigger memories. The photographs taken during this journey were digitally reworked to align with Sabine’s aesthetic vision: something abstract, ethereal, akin to barely discernible clouds—reminiscent of Gerhard Richter’s paintings related to the September 11 attacks.
However, for Sabine, the shock came when she discovered the station had been meticulously reconstructed, as if nothing had happened. Only her scars, those indelible marks on her body, still anchor her to the reality of what she experienced. Yet, with time, even these imprints fade, mirroring her deteriorating memory and the increasingly blurred images.
Amnesia explores the vertiginous sensation of loss, the desperate struggle to retain fragments of a fading past. Between figuration and abstraction, these digital images question the very nature of traumatic memory and its representation. How does one give form to the formless, fix the elusive?
In dialogue with the significant challenges of collective memory in our era, this series pays tribute to Sabine’s resilience and all victims faced with the unspeakable. In the face of violence that seeks to erase, Amnesia stands as an act of resistance—an unwavering attempt to keep the fragile flame of memory alive.
—
Comment représenter l’indicible, l’innommable ?
C’est le défi que relève cette série d’images numériques, générées à partir des descriptions de Sabine, rescapée de l’attentat terroriste du métro Maelbeek à Bruxelles le 22 mars 2016. Souffrant d’amnésie depuis ce jour tragique, Sabine tente de reconstituer les fragments épars de sa mémoire blessée.
En 2017, nous avons refait ensemble le chemin de la station, dans l’espoir qu’en revenant sur les lieux, des souvenirs ressurgiraient. Les photographies prises lors de ce périple ont été retravaillées numériquement pour se conformer à la vision esthétique de Sabine : quelque chose d’abstrait, de cotonneux, comme des nuages difficilement discernables, évoquant les toiles de Gerhard Richter sur les attentats du 11 septembre.
Mais pour Sabine, le choc fut de découvrir la station reconstruite à l’identique, comme si rien ne s’était passé. Seules ses cicatrices, ces traces indélébiles de l’événement sur son corps, lui permettent encore de se raccrocher à la réalité de ce qu’elle a vécu. Pourtant, avec le temps, même ces empreintes s’estompent, à l’image de sa mémoire qui se délite et de ces images de plus en plus floues.
Amnesia explore cette sensation vertigineuse de perte, cette lutte désespérée pour retenir les bribes d’un passé qui s’évanouit. Entre figuration et abstraction, ces images digitales questionnent la nature même du souvenir traumatique et sa représentation. Comment donner forme à l’informe, comment fixer l’insaisissable ?
En dialogue avec les grands enjeux de mémoire collective qui traversent notre époque, cette série rend hommage à la résilience de Sabine et de toutes les victimes confrontées à l’indicible. Face à la violence qui cherche à effacer, Amnesia se dresse comme un acte de résistance, une tentative obstinée de maintenir vivante la flamme fragile du souvenir.
How to Represent the Unspeakable, the Unnamable?
This series of digital images grapples with the challenge of representing the indescribable and the unimaginable. These images are generated from the descriptions provided by Sabine, a survivor of the terrorist attack at the Maalbeek metro station in Brussels on March 22, 2016. Suffering from amnesia since that tragic day, Sabine attempts to piece together the fragmented remnants of her wounded memory.
In 2017, we retraced the path of the station together, hoping that returning to the scene would trigger memories. The photographs taken during this journey were digitally reworked to align with Sabine’s aesthetic vision: something abstract, ethereal, akin to barely discernible clouds—reminiscent of Gerhard Richter’s paintings related to the September 11 attacks.
However, for Sabine, the shock came when she discovered the station had been meticulously reconstructed, as if nothing had happened. Only her scars, those indelible marks on her body, still anchor her to the reality of what she experienced. Yet, with time, even these imprints fade, mirroring her deteriorating memory and the increasingly blurred images.
Amnesia explores the vertiginous sensation of loss, the desperate struggle to retain fragments of a fading past. Between figuration and abstraction, these digital images question the very nature of traumatic memory and its representation. How does one give form to the formless, fix the elusive?
In dialogue with the significant challenges of collective memory in our era, this series pays tribute to Sabine’s resilience and all victims faced with the unspeakable. In the face of violence that seeks to erase, Amnesia stands as an act of resistance—an unwavering attempt to keep the fragile flame of memory alive.
—
Comment représenter l’indicible, l’innommable ?
C’est le défi que relève cette série d’images numériques, générées à partir des descriptions de Sabine, rescapée de l’attentat terroriste du métro Maelbeek à Bruxelles le 22 mars 2016. Souffrant d’amnésie depuis ce jour tragique, Sabine tente de reconstituer les fragments épars de sa mémoire blessée.
En 2017, nous avons refait ensemble le chemin de la station, dans l’espoir qu’en revenant sur les lieux, des souvenirs ressurgiraient. Les photographies prises lors de ce périple ont été retravaillées numériquement pour se conformer à la vision esthétique de Sabine : quelque chose d’abstrait, de cotonneux, comme des nuages difficilement discernables, évoquant les toiles de Gerhard Richter sur les attentats du 11 septembre.
Mais pour Sabine, le choc fut de découvrir la station reconstruite à l’identique, comme si rien ne s’était passé. Seules ses cicatrices, ces traces indélébiles de l’événement sur son corps, lui permettent encore de se raccrocher à la réalité de ce qu’elle a vécu. Pourtant, avec le temps, même ces empreintes s’estompent, à l’image de sa mémoire qui se délite et de ces images de plus en plus floues.
Amnesia explore cette sensation vertigineuse de perte, cette lutte désespérée pour retenir les bribes d’un passé qui s’évanouit. Entre figuration et abstraction, ces images digitales questionnent la nature même du souvenir traumatique et sa représentation. Comment donner forme à l’informe, comment fixer l’insaisissable ?
En dialogue avec les grands enjeux de mémoire collective qui traversent notre époque, cette série rend hommage à la résilience de Sabine et de toutes les victimes confrontées à l’indicible. Face à la violence qui cherche à effacer, Amnesia se dresse comme un acte de résistance, une tentative obstinée de maintenir vivante la flamme fragile du souvenir.
How to Represent the Unspeakable, the Unnamable?
This series of digital images grapples with the challenge of representing the indescribable and the unimaginable. These images are generated from the descriptions provided by Sabine, a survivor of the terrorist attack at the Maalbeek metro station in Brussels on March 22, 2016. Suffering from amnesia since that tragic day, Sabine attempts to piece together the fragmented remnants of her wounded memory.
In 2017, we retraced the path of the station together, hoping that returning to the scene would trigger memories. The photographs taken during this journey were digitally reworked to align with Sabine’s aesthetic vision: something abstract, ethereal, akin to barely discernible clouds—reminiscent of Gerhard Richter’s paintings related to the September 11 attacks.
However, for Sabine, the shock came when she discovered the station had been meticulously reconstructed, as if nothing had happened. Only her scars, those indelible marks on her body, still anchor her to the reality of what she experienced. Yet, with time, even these imprints fade, mirroring her deteriorating memory and the increasingly blurred images.
Amnesia explores the vertiginous sensation of loss, the desperate struggle to retain fragments of a fading past. Between figuration and abstraction, these digital images question the very nature of traumatic memory and its representation. How does one give form to the formless, fix the elusive?
In dialogue with the significant challenges of collective memory in our era, this series pays tribute to Sabine’s resilience and all victims faced with the unspeakable. In the face of violence that seeks to erase, Amnesia stands as an act of resistance—an unwavering attempt to keep the fragile flame of memory alive.
—
Comment représenter l’indicible, l’innommable ?
C’est le défi que relève cette série d’images numériques, générées à partir des descriptions de Sabine, rescapée de l’attentat terroriste du métro Maelbeek à Bruxelles le 22 mars 2016. Souffrant d’amnésie depuis ce jour tragique, Sabine tente de reconstituer les fragments épars de sa mémoire blessée.
En 2017, nous avons refait ensemble le chemin de la station, dans l’espoir qu’en revenant sur les lieux, des souvenirs ressurgiraient. Les photographies prises lors de ce périple ont été retravaillées numériquement pour se conformer à la vision esthétique de Sabine : quelque chose d’abstrait, de cotonneux, comme des nuages difficilement discernables, évoquant les toiles de Gerhard Richter sur les attentats du 11 septembre.
Mais pour Sabine, le choc fut de découvrir la station reconstruite à l’identique, comme si rien ne s’était passé. Seules ses cicatrices, ces traces indélébiles de l’événement sur son corps, lui permettent encore de se raccrocher à la réalité de ce qu’elle a vécu. Pourtant, avec le temps, même ces empreintes s’estompent, à l’image de sa mémoire qui se délite et de ces images de plus en plus floues.
Amnesia explore cette sensation vertigineuse de perte, cette lutte désespérée pour retenir les bribes d’un passé qui s’évanouit. Entre figuration et abstraction, ces images digitales questionnent la nature même du souvenir traumatique et sa représentation. Comment donner forme à l’informe, comment fixer l’insaisissable ?
En dialogue avec les grands enjeux de mémoire collective qui traversent notre époque, cette série rend hommage à la résilience de Sabine et de toutes les victimes confrontées à l’indicible. Face à la violence qui cherche à effacer, Amnesia se dresse comme un acte de résistance, une tentative obstinée de maintenir vivante la flamme fragile du souvenir.
Press
“Ismaël Joffroy Chandoutis paints the portrait of Sabine, survivor of the Brussels attacks, whose memory is free of any recollection of March 22, 2016. Meeting with the artist.” - Télérama
Press
“Ismaël Joffroy Chandoutis paints the portrait of Sabine, survivor of the Brussels attacks, whose memory is free of any recollection of March 22, 2016. Meeting with the artist.” - Télérama
Press
“Ismaël Joffroy Chandoutis paints the portrait of Sabine, survivor of the Brussels attacks, whose memory is free of any recollection of March 22, 2016. Meeting with the artist.” - Télérama
series of photographs, 100 x 56,2 cm
series of photographs, 100 x 56,2 cm
series of photographs, 100 x 56,2 cm
Credits
Credits
Ismaël Joffroy Chandoutis
Ismaël Joffroy Chandoutis
Ismaël Joffroy Chandoutis
Mémoires fractales
Mémoires fractales
Mémoires fractales
Damasio VS DamasIA
Damasio VS DamasIA
Damasio VS DamasIA
Madotsuki_the_dreamer
Madotsuki_the_dreamer
Madotsuki_the_dreamer
Virtual Kintsugi
Virtual Kintsugi
Virtual Kintsugi
Deep Forensic
Deep Forensic
Deep Forensic
Maalbeek
Maalbeek
Maalbeek
Mihai Ionut Paunescu
Mihai Ionut Paunescu
Mihai Ionut Paunescu
Swatted
Swatted
Swatted
Dark Waves
Dark Waves
Dark Waves