Mémoires fractales

2024 - outgoing

Overview
Overview

In 1972, Sophie Chandoutis, then 12 years old, experienced the student uprisings that shook Madagascar. This pivotal period profoundly marked her personal and family history, leading to her forced departure to France in 1975. Half a century later, her son Ismaël Joffroy Chandoutis proposes a sensitive and experimental exploration of this buried memory, through a photographic device that questions the very nature of historical documents and intergenerational transmission.


"Mémoires fractales" (Fractal Memories) is a mother-son artistic collaboration that interweaves several narrative and visual layers to give form to a complex memory, that of a mixed-race child caught in the turmoil of a violent decolonization. The project revolves around the oral testimony of Sophie Chandoutis, a visual artist, and the unpublished archives of her uncle, then an activist student in Madagascar, who meticulously documented this historical period without ever revealing his archives. Faced with the scarcity of period images and the traumatic nature of these memories, we propose an approach that does not seek to reconstruct but to bring forth a sensitive narrative. The images are generated by artificial intelligence based on oral accounts, creating not simulacra but dreamlike evocations: the sound of bullets in the silence of the curfew, ambulances transporting mutilated bodies, the explosion of the town hall that housed the identity papers of an entire community.


These images, printed on Antemoro paper - a traditional Malagasy medium made from plant fibers - become the field of intervention for Sophie Chandoutis. Through her pictorial gestures and imaginary writings, she continues her work of artistic diversion by creating a palimpsest where individual and collective memories overlap.


The prompts that generated the images are sometimes visually integrated, revealing the processual part of this memory archaeology. This project is part of an urgent reflection on post-documentary photography in the digital age. The use of AI is not conceived as a substitution for reality but as an augmentation tool that allows exploring the shadowy areas of memory and history, here in a historical context where photographic images are rare witnesses. By crossing generational approaches and mediums, we question the very nature of historical documents and their ability to transmit sensory experience.


The project also addresses crucial questions about post-colonial identity, uprooting, and the intergenerational transmission of trauma. Through the portrait of Sophie Chandoutis, a whole reflection on mixed-race identity and memory unfolds: neither totally Malagasy, nor Greek, nor French, perpetually in search of anchorage.





En 1972, Sophie Chandoutis, alors âgée de 12 ans, vit les soulèvements étudiants qui secouent Madagascar. Cette période charnière marque profondément son histoire personnelle et familiale, conduisant à son départ forcé vers la France en 1975. Un demi-siècle plus tard, son fils Ismaël Joffroy Chandoutis propose une exploration sensible et expérimentale de cette mémoire enfouie, à travers un dispositif photographique qui questionne la nature même du document historique et de la transmission intergénérationnelle.


"Mémoires fractales" est une collaboration artistique mère-fils qui entrecroise plusieurs strates narratives et plastiques pour donner corps à une mémoire complexe, celle d'une enfant métisse prise dans la tourmente d'une décolonisation violente. Le projet s'articule autour du témoignage oral de Sophie Chandoutis, artiste plasticienne, et des archives inédites de son oncle, alors étudiant activiste à Madagascar, qui a documenté minutieusement cette période historique sans jamais révéler ses archives. Face à la rareté des images d'époque et à la nature traumatique de ces souvenirs, nous proposons une approche qui ne cherche pas à reconstituer mais à faire émerger un récit sensible. Les images sont générées par intelligence artificielle à partir des récits oraux, créant non pas des simulacres mais des évocations oniriques : le bruit des balles dans le silence du couvre-feu, les ambulances transportant des corps mutilés, l'explosion de la mairie qui abritait les papiers d'identité de toute une communauté.


Ces images, imprimées sur papier Antemoro - un support traditionnel malgache fabriqué à partir de fibres végétales - deviennent le terrain d'intervention de Sophie Chandoutis. Par ses gestes picturaux et ses écritures imaginaires, elle poursuit son travail de détournement artistique en créant un palimpseste où se superposent mémoire individuelle et collective.


Les prompts ayant généré les images sont parfois intégrés visuellement, révélant la part processuelle de cette archéologie mémorielle. Ce projet s'inscrit dans une réflexion urgente sur la photographie post-documentaire à l'ère du numérique. L'utilisation de l'IA n'est pas pensée comme une substitution au réel mais comme un outil d'augmentation qui permet d'explorer les zones d'ombre de la mémoire et de l'histoire, ici dans un contexte historique où l'image photographique est un témoin rare. En croisant les approches générationnelles et les médiums, nous interrogeons la nature même du document historique et sa capacité à transmettre l'expérience sensible.


Le projet aborde également des questionnements cruciaux sur l'identité post-coloniale, le déracinement et la transmission intergénérationnelle du trauma. À travers le portrait de Sophie Chandoutis, c'est toute une réflexion sur l'identité et la mémoire métisse qui se déploie : ni totalement malgache, ni grecque, ni française, perpétuellement en recherche d'ancrage.

In 1972, Sophie Chandoutis, then 12 years old, experienced the student uprisings that shook Madagascar. This pivotal period profoundly marked her personal and family history, leading to her forced departure to France in 1975. Half a century later, her son Ismaël Joffroy Chandoutis proposes a sensitive and experimental exploration of this buried memory, through a photographic device that questions the very nature of historical documents and intergenerational transmission.


"Mémoires fractales" (Fractal Memories) is a mother-son artistic collaboration that interweaves several narrative and visual layers to give form to a complex memory, that of a mixed-race child caught in the turmoil of a violent decolonization. The project revolves around the oral testimony of Sophie Chandoutis, a visual artist, and the unpublished archives of her uncle, then an activist student in Madagascar, who meticulously documented this historical period without ever revealing his archives. Faced with the scarcity of period images and the traumatic nature of these memories, we propose an approach that does not seek to reconstruct but to bring forth a sensitive narrative. The images are generated by artificial intelligence based on oral accounts, creating not simulacra but dreamlike evocations: the sound of bullets in the silence of the curfew, ambulances transporting mutilated bodies, the explosion of the town hall that housed the identity papers of an entire community.


These images, printed on Antemoro paper - a traditional Malagasy medium made from plant fibers - become the field of intervention for Sophie Chandoutis. Through her pictorial gestures and imaginary writings, she continues her work of artistic diversion by creating a palimpsest where individual and collective memories overlap.


The prompts that generated the images are sometimes visually integrated, revealing the processual part of this memory archaeology. This project is part of an urgent reflection on post-documentary photography in the digital age. The use of AI is not conceived as a substitution for reality but as an augmentation tool that allows exploring the shadowy areas of memory and history, here in a historical context where photographic images are rare witnesses. By crossing generational approaches and mediums, we question the very nature of historical documents and their ability to transmit sensory experience.


The project also addresses crucial questions about post-colonial identity, uprooting, and the intergenerational transmission of trauma. Through the portrait of Sophie Chandoutis, a whole reflection on mixed-race identity and memory unfolds: neither totally Malagasy, nor Greek, nor French, perpetually in search of anchorage.





En 1972, Sophie Chandoutis, alors âgée de 12 ans, vit les soulèvements étudiants qui secouent Madagascar. Cette période charnière marque profondément son histoire personnelle et familiale, conduisant à son départ forcé vers la France en 1975. Un demi-siècle plus tard, son fils Ismaël Joffroy Chandoutis propose une exploration sensible et expérimentale de cette mémoire enfouie, à travers un dispositif photographique qui questionne la nature même du document historique et de la transmission intergénérationnelle.


"Mémoires fractales" est une collaboration artistique mère-fils qui entrecroise plusieurs strates narratives et plastiques pour donner corps à une mémoire complexe, celle d'une enfant métisse prise dans la tourmente d'une décolonisation violente. Le projet s'articule autour du témoignage oral de Sophie Chandoutis, artiste plasticienne, et des archives inédites de son oncle, alors étudiant activiste à Madagascar, qui a documenté minutieusement cette période historique sans jamais révéler ses archives. Face à la rareté des images d'époque et à la nature traumatique de ces souvenirs, nous proposons une approche qui ne cherche pas à reconstituer mais à faire émerger un récit sensible. Les images sont générées par intelligence artificielle à partir des récits oraux, créant non pas des simulacres mais des évocations oniriques : le bruit des balles dans le silence du couvre-feu, les ambulances transportant des corps mutilés, l'explosion de la mairie qui abritait les papiers d'identité de toute une communauté.


Ces images, imprimées sur papier Antemoro - un support traditionnel malgache fabriqué à partir de fibres végétales - deviennent le terrain d'intervention de Sophie Chandoutis. Par ses gestes picturaux et ses écritures imaginaires, elle poursuit son travail de détournement artistique en créant un palimpseste où se superposent mémoire individuelle et collective.


Les prompts ayant généré les images sont parfois intégrés visuellement, révélant la part processuelle de cette archéologie mémorielle. Ce projet s'inscrit dans une réflexion urgente sur la photographie post-documentaire à l'ère du numérique. L'utilisation de l'IA n'est pas pensée comme une substitution au réel mais comme un outil d'augmentation qui permet d'explorer les zones d'ombre de la mémoire et de l'histoire, ici dans un contexte historique où l'image photographique est un témoin rare. En croisant les approches générationnelles et les médiums, nous interrogeons la nature même du document historique et sa capacité à transmettre l'expérience sensible.


Le projet aborde également des questionnements cruciaux sur l'identité post-coloniale, le déracinement et la transmission intergénérationnelle du trauma. À travers le portrait de Sophie Chandoutis, c'est toute une réflexion sur l'identité et la mémoire métisse qui se déploie : ni totalement malgache, ni grecque, ni française, perpétuellement en recherche d'ancrage.

In 1972, Sophie Chandoutis, then 12 years old, experienced the student uprisings that shook Madagascar. This pivotal period profoundly marked her personal and family history, leading to her forced departure to France in 1975. Half a century later, her son Ismaël Joffroy Chandoutis proposes a sensitive and experimental exploration of this buried memory, through a photographic device that questions the very nature of historical documents and intergenerational transmission.


"Mémoires fractales" (Fractal Memories) is a mother-son artistic collaboration that interweaves several narrative and visual layers to give form to a complex memory, that of a mixed-race child caught in the turmoil of a violent decolonization. The project revolves around the oral testimony of Sophie Chandoutis, a visual artist, and the unpublished archives of her uncle, then an activist student in Madagascar, who meticulously documented this historical period without ever revealing his archives. Faced with the scarcity of period images and the traumatic nature of these memories, we propose an approach that does not seek to reconstruct but to bring forth a sensitive narrative. The images are generated by artificial intelligence based on oral accounts, creating not simulacra but dreamlike evocations: the sound of bullets in the silence of the curfew, ambulances transporting mutilated bodies, the explosion of the town hall that housed the identity papers of an entire community.


These images, printed on Antemoro paper - a traditional Malagasy medium made from plant fibers - become the field of intervention for Sophie Chandoutis. Through her pictorial gestures and imaginary writings, she continues her work of artistic diversion by creating a palimpsest where individual and collective memories overlap.


The prompts that generated the images are sometimes visually integrated, revealing the processual part of this memory archaeology. This project is part of an urgent reflection on post-documentary photography in the digital age. The use of AI is not conceived as a substitution for reality but as an augmentation tool that allows exploring the shadowy areas of memory and history, here in a historical context where photographic images are rare witnesses. By crossing generational approaches and mediums, we question the very nature of historical documents and their ability to transmit sensory experience.


The project also addresses crucial questions about post-colonial identity, uprooting, and the intergenerational transmission of trauma. Through the portrait of Sophie Chandoutis, a whole reflection on mixed-race identity and memory unfolds: neither totally Malagasy, nor Greek, nor French, perpetually in search of anchorage.





En 1972, Sophie Chandoutis, alors âgée de 12 ans, vit les soulèvements étudiants qui secouent Madagascar. Cette période charnière marque profondément son histoire personnelle et familiale, conduisant à son départ forcé vers la France en 1975. Un demi-siècle plus tard, son fils Ismaël Joffroy Chandoutis propose une exploration sensible et expérimentale de cette mémoire enfouie, à travers un dispositif photographique qui questionne la nature même du document historique et de la transmission intergénérationnelle.


"Mémoires fractales" est une collaboration artistique mère-fils qui entrecroise plusieurs strates narratives et plastiques pour donner corps à une mémoire complexe, celle d'une enfant métisse prise dans la tourmente d'une décolonisation violente. Le projet s'articule autour du témoignage oral de Sophie Chandoutis, artiste plasticienne, et des archives inédites de son oncle, alors étudiant activiste à Madagascar, qui a documenté minutieusement cette période historique sans jamais révéler ses archives. Face à la rareté des images d'époque et à la nature traumatique de ces souvenirs, nous proposons une approche qui ne cherche pas à reconstituer mais à faire émerger un récit sensible. Les images sont générées par intelligence artificielle à partir des récits oraux, créant non pas des simulacres mais des évocations oniriques : le bruit des balles dans le silence du couvre-feu, les ambulances transportant des corps mutilés, l'explosion de la mairie qui abritait les papiers d'identité de toute une communauté.


Ces images, imprimées sur papier Antemoro - un support traditionnel malgache fabriqué à partir de fibres végétales - deviennent le terrain d'intervention de Sophie Chandoutis. Par ses gestes picturaux et ses écritures imaginaires, elle poursuit son travail de détournement artistique en créant un palimpseste où se superposent mémoire individuelle et collective.


Les prompts ayant généré les images sont parfois intégrés visuellement, révélant la part processuelle de cette archéologie mémorielle. Ce projet s'inscrit dans une réflexion urgente sur la photographie post-documentaire à l'ère du numérique. L'utilisation de l'IA n'est pas pensée comme une substitution au réel mais comme un outil d'augmentation qui permet d'explorer les zones d'ombre de la mémoire et de l'histoire, ici dans un contexte historique où l'image photographique est un témoin rare. En croisant les approches générationnelles et les médiums, nous interrogeons la nature même du document historique et sa capacité à transmettre l'expérience sensible.


Le projet aborde également des questionnements cruciaux sur l'identité post-coloniale, le déracinement et la transmission intergénérationnelle du trauma. À travers le portrait de Sophie Chandoutis, c'est toute une réflexion sur l'identité et la mémoire métisse qui se déploie : ni totalement malgache, ni grecque, ni française, perpétuellement en recherche d'ancrage.







series of photographs, video installation

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Credits
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Ismaël Joffroy Chandoutis

Ismaël Joffroy Chandoutis

Ismaël Joffroy Chandoutis

All rights reserved Ismaël Joffroy Chandoutis ©️ 2024 Developed by rinconelloinc

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