Deep Forensic
2022
Overview
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Deep Forensic : When Reality Reveals Itself in Non-Images In the digital age, the boundary between reality and simulation becomes blurred. Are the images surrounding us captured from the real world or generated by artificial intelligence? This photographic series interrogates our relationship with the visible and truth in an era of deepfakes and algorithms.
By applying a luminance gradient treatment to images, commonly used in forensics to detect manipulations, Deep Forensic highlights artifacts, compressions, and visual inconsistencies. This deliberately cold and analytical forensic aesthetic paradoxically reveals a disconcerting truth: today, reality seems to reside more in “non-images”, representations produced by and for machines than in images intended for human eyes.
This shift in perspective echoes Harun Farocki’s reflections on “operative images,” whose primary function is to enable devices to perform specific tasks (surveillance, recognition, targeting, etc.). However, far from being confined to military-industrial spheres, these images now permeate all aspects of daily life, ushering in a significant transformation of our visual culture.
Deep Forensic continues this exploration, following in the footsteps of works such as Jonathan Glazer’s thermal scans in Zone of Interest and Chris Marker’s images of the burakumin in Sans Soleil. Faced with these enigmatic photographs that challenge our perception, a question arises: in the age of algorithms and artificial intelligence, what becomes of our sensory experience of the world? Beyond truth and falsehood, these “non-images” invite us to profoundly reconsider our relationship with reality.
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Deep Forensic : Quand le réel se révèle dans les non-images
À l’ère du numérique, la frontière entre réalité et simulation se brouille. Les images qui nous entourent sont-elles captées du monde réel ou générées par intelligence artificielle ? Cette série photographique interroge notre rapport au visible et à la vérité à l’heure des deepfakes et des algorithmes.
En appliquant aux images un traitement de gradient de luminance, usuellement utilisé en criminalistique pour détecter les manipulations, Deep Forensic met en lumière les artefacts, les compressions et les incohérences visuelles. Cette esthétique forensique, volontairement froide et analytique, révèle paradoxalement une vérité troublante : le réel semble aujourd’hui se loger davantage dans les “non-images“, ces représentations produites par et pour des machines, que dans les images destinées à l’œil humain.
Cette mutation du regard fait écho aux réflexions de Harun Farocki sur les “images opératoires“, dont la fonction première est de permettre à des dispositifs de réaliser certaines tâches (surveillance, reconnaissance, ciblage...). Mais loin de rester cantonnées aux sphères militaro-industrielles, ces images investissent désormais tous les champs du quotidien, engageant un basculement majeur de notre culture visuelle.
Deep Forensic poursuit cette exploration dans le sillage d’œuvres comme les plans thermiques de Jonathan Glazer dans Zone of Interest ou les images des burakumin dans Sans Soleil de Chris Marker. Face à ces photographies énigmatiques qui défient notre perception, une question s’impose : à l’ère des algorithmes et de l’intelligence artificielle, que devient notre expérience sensible du monde ? Au-delà du vrai et du faux, ces “non-images“ nous invitent à repenser en profondeur notre relation au réel.
Deep Forensic : When Reality Reveals Itself in Non-Images In the digital age, the boundary between reality and simulation becomes blurred. Are the images surrounding us captured from the real world or generated by artificial intelligence? This photographic series interrogates our relationship with the visible and truth in an era of deepfakes and algorithms.
By applying a luminance gradient treatment to images, commonly used in forensics to detect manipulations, Deep Forensic highlights artifacts, compressions, and visual inconsistencies. This deliberately cold and analytical forensic aesthetic paradoxically reveals a disconcerting truth: today, reality seems to reside more in “non-images”, representations produced by and for machines than in images intended for human eyes.
This shift in perspective echoes Harun Farocki’s reflections on “operative images,” whose primary function is to enable devices to perform specific tasks (surveillance, recognition, targeting, etc.). However, far from being confined to military-industrial spheres, these images now permeate all aspects of daily life, ushering in a significant transformation of our visual culture.
Deep Forensic continues this exploration, following in the footsteps of works such as Jonathan Glazer’s thermal scans in Zone of Interest and Chris Marker’s images of the burakumin in Sans Soleil. Faced with these enigmatic photographs that challenge our perception, a question arises: in the age of algorithms and artificial intelligence, what becomes of our sensory experience of the world? Beyond truth and falsehood, these “non-images” invite us to profoundly reconsider our relationship with reality.
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Deep Forensic : Quand le réel se révèle dans les non-images
À l’ère du numérique, la frontière entre réalité et simulation se brouille. Les images qui nous entourent sont-elles captées du monde réel ou générées par intelligence artificielle ? Cette série photographique interroge notre rapport au visible et à la vérité à l’heure des deepfakes et des algorithmes.
En appliquant aux images un traitement de gradient de luminance, usuellement utilisé en criminalistique pour détecter les manipulations, Deep Forensic met en lumière les artefacts, les compressions et les incohérences visuelles. Cette esthétique forensique, volontairement froide et analytique, révèle paradoxalement une vérité troublante : le réel semble aujourd’hui se loger davantage dans les “non-images“, ces représentations produites par et pour des machines, que dans les images destinées à l’œil humain.
Cette mutation du regard fait écho aux réflexions de Harun Farocki sur les “images opératoires“, dont la fonction première est de permettre à des dispositifs de réaliser certaines tâches (surveillance, reconnaissance, ciblage...). Mais loin de rester cantonnées aux sphères militaro-industrielles, ces images investissent désormais tous les champs du quotidien, engageant un basculement majeur de notre culture visuelle.
Deep Forensic poursuit cette exploration dans le sillage d’œuvres comme les plans thermiques de Jonathan Glazer dans Zone of Interest ou les images des burakumin dans Sans Soleil de Chris Marker. Face à ces photographies énigmatiques qui défient notre perception, une question s’impose : à l’ère des algorithmes et de l’intelligence artificielle, que devient notre expérience sensible du monde ? Au-delà du vrai et du faux, ces “non-images“ nous invitent à repenser en profondeur notre relation au réel.
Deep Forensic : When Reality Reveals Itself in Non-Images In the digital age, the boundary between reality and simulation becomes blurred. Are the images surrounding us captured from the real world or generated by artificial intelligence? This photographic series interrogates our relationship with the visible and truth in an era of deepfakes and algorithms.
By applying a luminance gradient treatment to images, commonly used in forensics to detect manipulations, Deep Forensic highlights artifacts, compressions, and visual inconsistencies. This deliberately cold and analytical forensic aesthetic paradoxically reveals a disconcerting truth: today, reality seems to reside more in “non-images”, representations produced by and for machines than in images intended for human eyes.
This shift in perspective echoes Harun Farocki’s reflections on “operative images,” whose primary function is to enable devices to perform specific tasks (surveillance, recognition, targeting, etc.). However, far from being confined to military-industrial spheres, these images now permeate all aspects of daily life, ushering in a significant transformation of our visual culture.
Deep Forensic continues this exploration, following in the footsteps of works such as Jonathan Glazer’s thermal scans in Zone of Interest and Chris Marker’s images of the burakumin in Sans Soleil. Faced with these enigmatic photographs that challenge our perception, a question arises: in the age of algorithms and artificial intelligence, what becomes of our sensory experience of the world? Beyond truth and falsehood, these “non-images” invite us to profoundly reconsider our relationship with reality.
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Deep Forensic : Quand le réel se révèle dans les non-images
À l’ère du numérique, la frontière entre réalité et simulation se brouille. Les images qui nous entourent sont-elles captées du monde réel ou générées par intelligence artificielle ? Cette série photographique interroge notre rapport au visible et à la vérité à l’heure des deepfakes et des algorithmes.
En appliquant aux images un traitement de gradient de luminance, usuellement utilisé en criminalistique pour détecter les manipulations, Deep Forensic met en lumière les artefacts, les compressions et les incohérences visuelles. Cette esthétique forensique, volontairement froide et analytique, révèle paradoxalement une vérité troublante : le réel semble aujourd’hui se loger davantage dans les “non-images“, ces représentations produites par et pour des machines, que dans les images destinées à l’œil humain.
Cette mutation du regard fait écho aux réflexions de Harun Farocki sur les “images opératoires“, dont la fonction première est de permettre à des dispositifs de réaliser certaines tâches (surveillance, reconnaissance, ciblage...). Mais loin de rester cantonnées aux sphères militaro-industrielles, ces images investissent désormais tous les champs du quotidien, engageant un basculement majeur de notre culture visuelle.
Deep Forensic poursuit cette exploration dans le sillage d’œuvres comme les plans thermiques de Jonathan Glazer dans Zone of Interest ou les images des burakumin dans Sans Soleil de Chris Marker. Face à ces photographies énigmatiques qui défient notre perception, une question s’impose : à l’ère des algorithmes et de l’intelligence artificielle, que devient notre expérience sensible du monde ? Au-delà du vrai et du faux, ces “non-images“ nous invitent à repenser en profondeur notre relation au réel.
photographs (forensic algorithm images)
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Credits
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Ismaël Joffroy Chandoutis
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Damasio VS DamasIA
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